Faut-il rappeler :
que le sport scolaire est un droit pour tous les élèves, c’est aussi une obligation statutaire pour tous les enseignants d’Education Physique et Sportive
que le projet d’Association Sportive qui présente les activités et les formes retenues par les enseignants d’EPS animateurs de l’A. S. de leur établissement est adopté lors du premier conseil d’administration
que la Circulaire du 13 mars 2006 du recteur de la Guadeloupe dispose que :
Les notes de service de juillet 1981 et de janvier 1982 précisent que les personnels enseignant l’EPS participent à l’animation « (… ) des activités organisées dans le cadre de l’UNSS à raison de 3 heures forfaitaires comprises dans leur service hebdomadaire (… ) » (…) En tout état de cause, et dans le respect de la loi de juillet 1984, l’association sportive doit être en mesure de fonctionner dans chaque EPLE
que la politique en matière de sport scolaire fait partie intégrante de la politique académique
qu’hier encore des postes ont été supprimés pour service non fait au regard de critères empruntés aux missions d’enseignement
que les directives institutionnelles appellent à la pacification des rapports sociaux, à l’enrichissement par le vivre ensemble de la diversité. L’A. S. par les confrontations qu’elle organise est un vecteur fondamental de ce processus
que ce qui fait problème aujourd’hui ce n’est pas tant une EPS obligatoire dévolue à la santé ou au développement personnel, mais bien l’engagement volontaire de nos élèves dans la pratique d’Activités Physiques et Sportives
qu’il faut des années de travail et de suivi pour faire naître et vivre cet engagement.
En conséquence, l’encadrement du sport scolaire (au sein de l’A. S. et dans le cadre de l’UNSS) étant une dimension consubstantielle du métier de professeur d’EPS :
aucun dispositif de rattrapage, de surveillance d’examen ou de soutien ne peut se faire le mercredi après-midi, plage horaire réservée à l’animation de l’A. S. et aux rencontres sportives
aucun chef d’établissement ne peut décider de supprimer une partie du service des enseignants d’EPS et notamment l’animation de l’A. S.
aucun élève ne peut être contraint de remplacer son entraînement dans le cadre de l’A. S. par une activité de soutien ou par des cours placés sur le créneau horaire dédié à l’A. S.
Il est bien là le piège de la hiérarchisation des matières, de la sacralisation de matières dites essentielles ou fondamentales au détriment de matières considérées comme facultatives car exclues du socle commun.
Ces matières constitutives d’une culture commune sont aussi des pratiques d’une « haute nécessité » car participant d’une poétique essentielle à la réalisation de soi.
Dénonçons les portes-parole du recteur d’académie qui en invitant sur les médias, à une heure de grande écoute, les établissements à travailler le mercredi après-midi se font complice des pourfendeurs du sport scolaire et des adeptes du sacro-saint socle commun.
En conséquence il y a fort à parier que les solutions choisies (curieusement identiques du primaire aux classes prépa) pour faire face à une situation qui est loin d’être aussi dramatique que la névrose ambiante le laisse entendre, engendrent des maux tout aussi préjudiciables que ceux qu’elles sont sensées atténuer.
Le secrétariat du SNEP